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plusieurs jours, à arrêter l’avant-garde de l’armée bavaroise qui s’avançait sur Hanau ; mais forcé, par des ordres réitérés du duc de Valmy, de faire sa retraite sur Mayence, il prit position à Hocheim, dans la nuit qui précéda la bataille de Hanau qu’on était loin de prévoir, et perdit ainsi le fruit de sa brillante conduite en avant de cette ville et dans le commandement de Francfort. Au moment de l’invasion, l’Empereur le chargea d’organiser les forces nationales dans le Jura ; mais la marche rapide de l’ennemi rendit inutile toute organisation de résistance. En février 1814, il fut chargé de la remonte de la cavalerie à Versailles, puis d’organiser la résistance en Normandie. Le 10 mai suivant, Louis XVIII lui conféra le grade de général de division, le nomma membre du Conseil de la guerre, puis chef d’état-major général delà gendarmerie.

Pendant les Cent-Jours, il fut d’abord porté sur une liste d’exil, puis l’Empereur, qui connaissait son étonnante activité, lui confia la haute direction de la réorganisation de la cavalerie, fonctions qu’il conserva jusqu’en septembre. A cette époque, il fut mis en disponibilité, rappelé en 1817 et remplacé en 1819, à la retraite de Gouvion-Saint-Cyr.

Pendant huit années, le général Préval, composa, dans sa retraite près de Blois, plusieurs ouvrages militaires. Le 17 février 1828, il fut appelé à faire partie du Conseil supérieur de la guerre.

En 1830, le maréchal Soult s’associa le général Préval et lui confia en décembre la direction de la cavalerie, et en 1831 la direction de l’infanterie.

Nommé, en 1832, président du Comité d’infanterie et de cavalerie, il se livra à une suite de travaux remarquables, et, à la désorganisation de co Comité, il continua ses fonctions d’inspecteur général de cavalerie pendant les années 1833, 1836 et 1837.

Vers la fin de cette année, il fut élevé à la pairie et nommé président du Co- ~ mité de la guerre au Conseil d’État, en remplacement du savant Mathieu Dumas,

Les ouvrages spéciaux du général Préval lui ont acquis une réputation européenne. Il est grand-croix de la Légion-d’Honneur, chevalier de Saint-Louis et de la Couronne de Fer, grand-croix de Saint-Joachim de Wurtzbourg.

Admis à la retraite.

PREVOST (ANTOINE-CONSTANTIN de)

né àLieuvillers (Oise), le 17 juillet 1788, entra à 18 ans dans les Vélites de la Garde impériale avec lesquels il fit la campagne de Prusse, et d’où il passa dans le 15’ régiment de chasseurs avec le grade de sous-lieutenant. Attaché peu de temps après au général Mourier en qualité d’aide-de-camp, il le suivit en Espagne et en Portugal. Il se distingua à l’affaire d’Alba de Tormes (28 novembre 1809), où il fut grièvement blessé, en chargeant un carré d’infanterie enne-, mie, et à celle d’Olta, 7 octobre 1810, où il fut atteint d’un coup de feu qui lui traversa la poitrine, au moment où il renversait, à la tête d’un poloton, un détachement de cavalerie anglaise.

Appelé à l’armée du Nord, M. de Prévost fit la campagne de Russie et mérita la croix d’honneur sur le champ de bataille de Krasnoë ; il fut en outre, l’année suivante, promu au grade de capitaine^ et fit la campagne de France en 1814.

Après les Cent-Jours, M. de Prévost entra dans les lanciers de la Garde royale pour passer successivement dans les dragons de l’Hérault et dans les chasseurs du Morbihan. Il fit la campagne d’Espagne (1823-24) et obtint le grade de lieutenant-colonel, la croix de Saint-Ferdinand et celle de Saint-Louis. Il fut en