Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, II.djvu/480

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mérita les éloges du maréchal duc de Dalmatie, il vint au siège de Campo-Mayor dont il fut nommé gouverneur ; les brèches de la place n’étaient pas encore réparées, lorsqu’il apprit que 15.000 Anglo-Hanovriens, venant de Lisbonne sous la conduite de Beresford, n’étaient plus qu’à trois lieues. En quelques instants toute la division Latour-Maubourg, prévenue par lui et réunie devant la ville, put commencer son mouvement de retraite sur Badajoz. Pendant ce temps, Quiot, après avoir formé son régiment en trois bataillons carrés, soutenait les charges de la cavalerie ennemie opérées dans une plaine large de quatre lieues, sous la protection de six pièces d’artillerie légère. Ce mouvement rétrograde, effectué avec le plus grand succès par trois faibles bataillons devant une armée, valut au colonel Quiot un témoignage particulier de la satisfaction du duc de Trévise, qui obtint pour lui de l’Empereur le grade de général de brigade le 19 mai 1811. Le 100e régiment lui offrit une épée d’honneur comme gage d’attachement et de reconnaissance.

Employé dans son nouveau grade avec le 3e corps en Espagne, il marcha contre le général Ballesteros, le battit à la bataille d’Albuera, y fut atteint d’un coup de baïonnette à la cuisse gauche ; le battit ensuite à l’embouchure de la Guadiana et le força d’aller chercher par mer un refuge à Cadix.

Le général Quiot revenu en France pour prendre quelque repos, rentra en ligne dans les rangs du 1er corps après la rupture de l’armistice de 1813. À Kùlm, le 30 août, chargé d’attaquer le corps prussien de Kleist, il avait déjà culbuté la lre ligne ennemie, fait 2.000 prisonniers et enlevé quatre pièces de canon, lorsqu’une fausse direction donnée aux troupes chargées de le soutenir, compromit toute sa brigade, dont la moitié fut bientôt mise hors de combat. Blessé lui-même dangereusement à l’épaule et fait prisonnier de guerre, il fut conduit en Bohême et de là en Hongrie, d’où il ne revint qu’après la paix de 1814.

À sa rentrée en France, il obtint successivement la croix de Saint-Louis, le commandement du département de la Drôme et la croix de commandeur. Au retour de Napoléon, il sollicita sa mise en disponibilité ; mais au bruit d’une coalition contre la France, il reprit du service dans le 1er corps de l’armée du Nord et fit la campagne de Waterloo. Dans les premières années de la Restauration, il commanda les subdivisions de la Drôme et de l’Isère. Élevé à la dignité de grand officier de la Légion-d’Honneur, le 17 août 1822, et nomme lieutenant-général le 30 juillet 1823, il obtint la pension de retraite en mai 1831. Retiré dans sa terre du Passage, département de l’Isère, il fut pendant plusieurs sessions membre du conseil général. Il est mort à La Balme, près Grenoble, le 12 janvier 1850. Le nom du général Quiot est inscrit sur le côté Sud de l’arc de triomphe de l’Étoile.

RADET (Étienne, baron)

Entra comme soldat au régiment de la Sarre-Infanterie le 4 avril 1780.

Caporal le 20 mars 1781, sergent le 26 avril 1782, il fit la traversée de Rochefort au cap Français. Congédié le 12 octobre 1786, il se fit cavalier de maréchaussée le 30 novembre de la même année. Brigadier le 11 décembre 1787, il donna sa démission pour entrer dans