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2e régiment de même arme, et fut envoyé à l’armée du Nord, où il fit la campagne de 1792.

Le 3 novembre de cette dernière année, avec 200 hommes seulement, il culbuta les Autrichiens, s’empara de leurs positions, prit trois pièces de canon, et fit plus de prisonniers qu’il n’avait de combattants ; mais une colonne de 3.000 fantassins, avec trois bouches à feu et 400 hussards, sortie du camp, près de la montagne de Mons, vint arrêter ses progrès. Tandis que l’infanterie ennemie attaquait la petite troupe du capitaine Schramm, la cavalerie lui coupait la retraite, et les prisonniers, revenus de leur surprise, se jetaient sur nos soldats pour les désarmer. Nos 200 soldats, accablés par le nombre, durent succomber ; 17 hommes, couverts de blessures, parvinrent seuls à s’échapper. Le capitaine Schramm avait reçu un coup de feu à l’épaule droite et trois coups de sabre ; il resta deux heures parmi les morts.

Malgré ses blessures, il se trouva à la prise de Mons, à l’affaire de la montagne de Fer et à la prise de Liège, dans le courant du même mois.

De 1793 à l’an V, il servit aux armées du Nord, de Sambre-et-Meuse et d’Italie.

En 1793, il prit part aux combats de Gosseland, près de Juliers, de Tirlemont, où il fut blessé à la jambe gauche, aux sièges de Landrecies et du Quesnoy.

Le 24 prairial an III, à la prise de Luxembourg, il fut blessé par un éclat d’obus à la jambe gauche.

Le 17 floréal an FV, au passage du Rhin, à Weissenthurn, il se trouva à l’affaire qui eut lieu sur la Lahn, entre sa demi-brigade et les Autrichiens. Les bataillons français, forcés de céder au nombre, se retiraient en désordre, lorsque le capitaine Schramm, qui n’avait avec lui que quatre compagnies du 2e bataillon, arrêta les progrès de l’ennemi, dont il soutint pendant longtemps les efforts. Cette belle contenance ranima les troupes qui vinrent se rallier à lui, et avec lesquelles il marcha aussitôt à l’ennemi. Les Autrichiens, culbutés en un instant, repassèrent la rivière au milieu du feu le plus vif et le plus meurtrier.

Au mois de germinal an V, à l’affaire de Tarvis, il fut fait chef de bataillon sur le champ de bataille.

Passé à l’armée expéditionnaire d’Orient, son nom fut honorablement cité à la prise d’Alexandrie, au siège de Saint-Jean-d’Acre et au combat que le général Kléber eut à soutenir contre 25.000 Turcs près de Nazareth. Le 10 brumaire an VIII, les Turcs ayant débarqué au Boghar de Lesbeh, près de Damiette, le commandant Schramm contribua puissamment à leur défaite. C’est sur ce champ de bataille que le grade de chef de brigade lui fut conféré.

De retour en France après la capitulation d’Alexandrie, il fut confirmé dans son grade, et maintenu dans le commandement de la 2e demi-brigade légère.

Déjà membre de la Légion-d’Honneur, il en fut nommé officier le 25 prairial an XIII, et fit la campagne d’Autriche, avec la division de grenadiers réunis du 5e corps de la grande armée. Il se couvrit de gloire à Austerlitz ; et à la tête de son régiment de grenadiers, il fit mettre bas les armes à un corps de 8.000 hommes, et fut nommé général de brigade par décret impérial du 3 nivôse an XIV.

Désigné pour être employé à Mayence, il fut attaché au 8e corps de la grande armée en 1806, et passa au corps d’armée du maréchal Lefebvre, chargé des opérations du siège de Dantzig. Lorsque la Vistule fut débarrassée des glaces qu’elle charriait, le maréchal s’occupa d’attaquer l’île de Nehrung, seule communication qui restât encore entre Dantzig et Kœnigsberg. Le général Schramm dut passer dans l’île pour en chasser l’ennemi dans la nuit du 19 au 20 mars. L’expédition