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terre dans la Meuse-Inférieure.

En 1813, Napoléon le nomma major (lieutenant-colonel) dans l’artillerie de la vieille Garde, dont il commanda une partie à la bataille de Lutzen, où il fut nommé officier de la Légion-d’Honneur. Grièvement blessé devant Dresde et menacé d’une amputation, il quitta l’armée après s’être trouvé à toutes les batailles ou combats qui avaient eu lieu de Madrid à Moscou.

En 1814, il commandait les dépôts de la Garde, les recrues et les remontes.

On l’a vu se soutenir encore sur des béquilles, commander les batteries de la ’ Garde et celles du maréchal Mortier dans la plaine de Montmartre à Belleville.

Après l’acte de l’abdication, il offrit ses’ services à Louis XVIII qui le nomma sous-lieutenant dans les Gardes du corps, compagnie de Wagram ; on le nomma colonel et commandeur, mais il perdit sa dotation de baron ; il reprit alors l’ancien titre de son père.

Au 20 mars, il suivit la maison du roi et accompagna les princes jusqu’à la frontière, puis il revint à Paris. L’Empereur lui offrit un commandement qu’il refusa.

Exilé à 30 lieues de Paris, dans une terre de sa femme, il resta en surveillance pendant les Cent-Jours.

A la seconde Restauration, il fut nommé colonel du régiment d’artillerie à cheval de la Garde, et le 15 septembre 1819 on lui rendit le grade de maréchal de camp et celui de commandeur de la Légion-d’Honneur.

M. d’Hautpoul a commandé l’École d’artillerie de la Garde et l’École d’application du corps royal d’état-major ; il a été inspecteur de l’École de Saint-Cyr, membre du conseil de perfectionnement de l’École polytechnique, du jury d’examen de l’École d’artillerie et du génie de Metz et dé la commission de l’organisation de l’École de cavalerie de Saumur.

A la Révolution de 1830, il commandait l’École d’état-major ; il se tint sur la défensive avec ses élèves, se vit forcé dans son hôtel et se retira aux Invalides, qu ! il défendit avec le général Latour-Maubourg jusqu’au 30 juillet où cet établissement fut enlevé de vive force. M. d’Hautpoul n’est point partisan des révolutions.

Depuis lors, il a pris sa retraite après trente-quatre ans de services glorieux.

En 1833, on l’appela à Prague pour remplacer le baron de Damas dans.l’éducation du duc de Bordeaux ; il se rendit à Prague ; mais l’éducation franchement libérale qu’il voulait donner au prince ne plut pas au duc de Blacas. M. d’Hautpoul dut se retirer et revenir dans sa famille.

HAUTPOUL (ALPHONSE-HENRI, comte d’)

né à Versailles, le 4 janvier 1789. Élève à l’École de Fontainebleau, le 22 octobre 1803. Il fut envoyé comme sous-lieutenant au 59e régiment, le 10 octobre 1806, fit, en cette qualité, la campagne d’Allemagne de cette année ea Prusse et en Pologne, et celle de 1807 en Pologne. Nommé lieutenant le 27 octobre 1808, il fut envoyé en-,Espagne l’année suivante, il fit, avec distinction, les campagnes de 1808, 1809, 1810, et 1812 en Espagne et en Portugal ; il avait été nommé adjudant-major, le 2 mars 1811, et capitaine le 11 octobre de la même année.

Le 22 juillet 1812, il combattit avec la plus grande valeur à la bataille des Arapyles, fut blessé d’un coup de baïonnette au bras’droit et d’un coup de feu à la hanche, et fait prisonnier le même jour par les Anglais, à peu de distance de Salamanque.

Rentré des prisons de l’ennemi le 30’ mai 1814, il fut promu, le 4 février 1815, au grade de chef de bataillon, employé