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Pastor (général Jaureguy), rejoignit l’armée de Portugal, commanda provisoirement le 70e de ligne et eut quelques engagements heureux.

A Lutzen (1813) il eut son cheval tué et fut blessé ; à Bautzen il fut de nouveau blessé au commencement de la bataille, n’en resta pas moins à la tête du régiment qui perdit 400 hommes en s’emparant d’une batterie. L’Empereur, témoin de la glorieuse conduite du major Janin, lui donna 23 croix. Cette rare récompense était accordée à des conscrits de trois mois de service. Quant à M. Janin, il fut nommé colonel le 2 août, et le 6 chef de l’état-major de la 45t( division. Le colonel fut fait prisonnier après la capitulation, violée de Dresde, envoyé à-Raab (Hongrie), rentra en France en 1814 et se retira dans ses foyers aux environs de Tours.

Le 15 mai 1815, l’Empereur l’attacha au 6° corps, commandé par le comte Lobau. Le 18 juin, à Waterloo, il eut son cheval tué sous lui, reçut plusieurs blessures, fut fait prisonnier et conduit en Angleterre. Le 26 septembre suivant il rentra en France et se fit agriculteur.

Le 7 août 1830 le colonel Janin fut remis en activité, on lui confia le 13e régiment, et il réussit à calmer les troubles de l’Ouest.. En avril 1831 il fut nommé maréchal de camp, et eut bientôt le commandement du Morbihan, puis du Finistère. Il a été fait commandeur de la Légion-d’Honneur en 1834, et a commandé par intérim la 13" division militaire. Mort dans le mois d’août 1847.

JARDIN, dit DESJARDIN (JACQUES)

naquit à Angers (Maine-et-Loire), où son père exerçait la profession de voiturier, le 9 février 1759.

Il s’engagea, le 8 décembre 1776, dans le régiment du Vivarais (71’), y devint caporal ’et sergent le 1" février II.

1781 et 17 juin 1789, et sortit de son corps, par congé, le 5 février 1790 ; il retourna alors auprès de son père. Le zèle avec lequel il s’occupa de l’instruction de la garde nationale de sa ville natale depuis le 20 février 1790, le fit nommer adjudant-général de cette milice le 5 août 1791. Lors de l’organisation des forces départementales, en 1792, ses frères d’armes relevèrent, le 19 août, au grade de lieutenant-colonel du 2" bataillon de Maine-et-Loire, avec lequel il fit les campagnes de 1792 et 1793 à l’armée du Nord. Il se distingua à la bataille de Jemmapes, à la prise de Namur, dans les différents combats qui signalèrent la retraite de Dumou-riez, notamment près de Namur, ou le corps qu’il commandait mérita l’honneur d’être mis à l’ordre de l’armée. Le conseil exécutif le fit général de brigade le 3 septembre 1793, et lorsqu’il le nomma général de division, le 29 ventôse an II, il avait eu déjà" sous ses ordres les trois divisions réunies sous Maubeuge. Il concourut aux tentatives qui furent faites pour débloquer le Quesnoy. Le 12 floréal il commandâla division de droite de l’armée du Nord, manœuvrant sur là Sambre. Un arrêté du Comité de salut public, du 13’prairial, le nomma général en chef de l’armée des Ardenhes, grade que les représentants du peuple confirmèrent par leur arrêté du 20 du même mois.

Après la reddition du Luxembourg, il continua de servir à l’armée du Nord jusqu’en l’an V, et passa en l’an VI à l’armée de Batavie. Il’ fut mis en disponibilité le Ie’ vendémiaire an X. En l’an XII le premier Consul le fit membre de la Légion-d’Honneur, et l’envoya au camp de Brest le 8 ventôse, puis devenu Empereur, et voulant récompenser les services de cet officier général, il le créa commandant de l’Ordre