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le 25 prairial. Pendant la campagne de l’an XIV il commanda la première divi-sion.du 7° corps de la grande armée, et se fit remarquer par sa bravoure et son intelligence.

Blessé à la bataille d’Eylau, le 8 février 1807, il mourut le 11, à Lands-berg, des suites de ses blessures. Il est. compris, sous le nom de Desjardins, parmi les braves qui figurent sur l’arc de triomphe de l’Étoile, côté Est.

JARDON (HENRI)

né à Verviers, pays de’Liége, le 13 février 1768. Lors de la formation des quelques régiments que les. États de Liège levèrent en 1789, Jardon entra dans l’un d’eux en qualité de sous-lieutenant, et fit la campagne de la Campine liégeoise contre les troupes du Cercle de l’empire. L’Autriche ayant envahi la Belgique en 1790, il se réfugia en France. En 1792 il prit du service comme lieutenant dans la légion liégeoise, formée à Givet, et y fut presque immédiatement nommé capitaine.

Promu chef de brigade pendant la retraite de Dumouriez, et peu de temps après général de brigade (an II), il fit à l’armée du Nord les’campagnes des ans II et III. Le représentant du peuple Dubois de Bellegarde voulut’le nommer général dé division,, il refusa. Il commanda le département de la Dyle en l’an IV, et fut mis en réforme en l’an V.

Remis en activité en l’an VII, il contribua à réprimer les troubles de la Belgique, passa à l’armée du Danube, servit pendant les ans VIII et IX en Suisse sousMasséna, et en Souabe sous Moreau, puis dans les Grisons. Après la paix de Lunéville, il ne fut pas compris dans le cadre des généraux en activité, mais quand le premier Consul fit son voyage de Belgique, Jardon lui fut présenté, et il lui donna le commandement du département des Deux-Nèthes. Murât lui offrit

de servir dans l’armée napolitaine avec le grade de général de division, il refusa. En l’an XII il commanda au camp de Boulogne une brigade, sous les ordres de Brune, et fut nommé membre et commandeur de laLégion-d’Honneur les 19 frimaire et 25 prairial. En l’an XIV, il eut le commandement de la 2° division du corps de Gouvion-Saint-Cyr.,

Il suivit l’Empereur en Espagne en 1808 et le maréchal Soult en Portugal. Le général en chef, dans son rapport sur l’affaire de Guimavaens, qui eut lieu le 25 mars 1809, s’exprime ainsi : « Dans cette affaire, le général Jardon qui, avec son courage ordinaire, s’était porté en avant, accompagné seulement d’une douzaine de tirailleurs, reçut une balle à la tête qui le. tua. L’armée fut très-sensible à cette perte ; le général Jardon avait une réputation de valeur, de probité et de délicatesse qui le faisait généralement estimer ; à la bataille de la Corogne, devant le Ferrol, et à Tal-.pierra ; près Baga, il avait ajouté à la gloire qu’il s’était acquise dans les combats. » Son nom est gravé sur l’arc de triomphe de l’Étoile, côté Ouest.

JARRY (ETIENNE-ANATOLE-GEDEON, baron)

fils d’un avocat de ce nom, naquit le 10 octobre 1764 à Salins (Jura). Après avoir servi comme garde national depuis 1789, il entra, le 18 septembre 1791, avec le grade de sous-lieutenant, dans le 71e régiment d’infanterie (ci-devant Vi-varais), passa lieutenant le 1er juillet 1792, servit à l’armée du Nord en qualité d’adjoint à l’état-major, et fut nommé capitaine le 1" mars 1793, puis adjudant-général chef de bataillon par le général Dampierre le Ie’ avril suivant.

Suspendu le 19 août de la même année pour avoir refusé de déposer contre