Page:Multatuli - Max havelaar, traduction Nieuwenhuis, 1876.djvu/150

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grandes choses, si Dieu nous prête vie, nous aurons soin que la prospérité y rêgne. Le sol est assez fertile et la population ne manque pas de bonne volonté. Si on laisse à chacun le fruit de son labeur, sans aucun doute, sous peu de temps d’ici, la population augmentera aussi bien en nombre qu’elle progressera en avoir et civilisation. Tout cela ne peut marcher qu’ensemble.

Je vous prie, encore une fois, de me regarder comme un ami qui vous aidera de son mieux, surtout lorsqu’il vous faudra résister à l’injustice. Sur ce, je me recommande instamment à votre coopération.

Je vous retournerai les rapports que vous m’avez déposés entre les mains, sur l’Agriculture, la Production du Bétail, la Police et la Justice, avec mes observations.

Chefs de Bantan-Kidoul, j’ai dit. Vous pouvez vous retirer et vous rendre à vos demeures. Je vous salue, tous ! »

Il s’inclina, offrit le bras au Prince-Régent, à cause de son grand âge, et le conduisit, après avoir traversé l’esplanade, à sa maison où Tine l’attendait, sous la première galerie.

— Voyons, mon cher Dipanon, ne rentrez pas encore chez vous.. allons.. un verre de madère ! Et… oui, s’il faut que je sache cela… monsieur le Juge, écoutez, s’il vous plaît. »

Havelaar prononça ces derniers mots, à haute voix, au moment, où après une foule de salutations, tous les chefs s’apprêtaient à se retirer. Dipanon aussi était sur le point de quitter l’esplanade, mais il revint sur ses pas, avec le Juge :

Qu’avez-vous donc dit de Max au commissaire ?