Page:Multatuli - Max havelaar, traduction Nieuwenhuis, 1876.djvu/213

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XII.


Cher Max, dit Tine, notre dessert est si maigre !… Est-ce que tu ne pourrais pas… tu sais bien… comme madame Scarron…

— Raconter encore quelque chose qui tienne lieu de pâtisserie. Ma foi, non, je suis enroué. Je passe la main à Dipanon.

— Oui, monsieur Dipanon, fit madame Havelaar, à votre tour, soyez aimable, et relevez Max de sa faction.

Dipanon réfléchit un moment et {{|commenca|commença}} :

— Il y avait une fois un homme qui vola un dindon…

— Ô coquin ! s’écria Havelaar en riant ; voilà qui vient en droite ligne de Padang !… Allons, continuez… après ?

— C’est tout. Je ne sais pas la fin de l’histoire.

— Mais, moi, je la sais. J’ai mangé le dindon en compagnie… d’une autre personne. Connaissez-vous la cause de ma suspension à Padang ?

— Dame ! On prétendait qu’il y avait un déficit dans votre caisse, à Natal ; répondit Dipanon.

— Ce n’était pas complètement faux, mais ce n’était pas tout-à-fait vrai, non plus. Par beaucoup de raisons, que vous connaissez comme moi, il y avait bien des négligences dans ma comptabilité de Natal, et l’on était en droit de crier après mes comp-