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Cette accusation Multatuli l’a portée avec le sang-froid d’un héros la véracité d’une victime, la conviction d’un martyr.

Par les ressources du génie, la fécondité du cœur, et la souplesse du talent son œuvre servira de phare à ceux qui veulent aborder la grande question de la civilisation orientale.

Paris, Septembre 1876. A. J. Nieuwenhuis.

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Depuis 1866, les événements survenus en Europe, l’intérêt de l’Angleterre, la convoitise de l’Allemagne, et, enfin, la guerre indo-hollandaise, ont fait de cette question de justice, et d’humanité un problème européen d’une imminente actualité.

Paris, Septembre 1876. Le Même.

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Le Journal Le Républicain des Pyrénées-Orientales, du 26 Septembre 1876, No. 211, a publié l’article suivant :

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MAX HAVELAAR
PAR
MULTATULI.


Traduction de A. J Nieuwenhuis et H. Crisafulli[1].

Ce livre nous arrive de la Hollande, et quoiqu’il ait passé dans le moule de notre idiome, il a conservé un tel parfum du terroir, qu’il ne serait point permis, an lecteur le plus illettré, de le confondre avec nos romans français.

Est-ce bien un roman, il est vrai, que cette œuvre humoristique, sans intrigue, sans amour, mais d’où se détache une personnalité si vivante, que, dès son apparition elle s’empare de vous, vous attache à ses pas, vous rend attentif à ses paroles et vous passionne de telle sorte, qu’en la quittant, à la fin du premier volume, vous avez hâte de la retrouver dans le second.

Cette personnalité vivante est celle de Max Havelaar, envoyé par le gouvernement, pour remplir à Lebac, dans les Indes Hollandaises, les fonctions de sous-préfet.

  1. Editeur : Dentu — Paris.