Page:Multatuli - Max havelaar, traduction Nieuwenhuis, 1876.djvu/269

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— » Qui vous a excité à commettre ce meurtre, à assassiner Soutan Salim, et le contrôleur de Natal ? »

Il répondit :

— » Soutan Adam m’a acheté et payé, au nom de son frère, Jang di Pertouan, de Mandheling. »

— Est-ce clair cela ? Oui ou non ? demanda mon prédécesseur. L’arrêt, après le : Fiat executio, c’est-à-dire, Que L’exécution ait lieu, prononcé par le préfet, a été exécuté de fond en comble. L’assassin a subi la peine du fouet, été mis au pilori, et il est en route pour Padang d’où il doit être envoyé à Java, pour être mis à la chaîne.

En même temps que lui les procès-verbaux du procès arriveront à Batavia, et alors on pourra apprécier la valeur de l’homme sur l’accusation de qui mon beau-père a été suspendu !

Le général lui-même, quoiqu’il fasse, ne saurait détruire cet arrêt.

Je pris possession de l’administration du district de Natal, et mon prédécesseur partit.

Quelque temps après, j’appris que le général allait se rendre dans le nord, sur un navire de guerre à vapeur, et comptait visiter Natal.

Il descendit chez moi avec une suite nombreuse, et il demanda à voir les pièces originales du procès intenté contre : « ce pauvre homme qu’on venait de maltraiter si horriblement ! »

— Ils auraient eux-mêmes mérité le fouet et la flétrissure ! ajoutait-il.

Je n’y comprenais rien, moi.

Les causes du débat sur Jang di Pertouan m’étaient alors inconnues, et il ne pouvait me venir à l’idée, ni que mon prédecesseur eût condamné, de propos délibéré, un innocent à une peine si sévère, ni que