Page:Multatuli - Max havelaar, traduction Nieuwenhuis, 1876.djvu/307

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Havelaar pourquoi le boisage et les salaires avaient changé de prix, il trouvera que le contrôleur Dipanon se hâtait bien un peu de juger une affaire, difficile.

Je m’empresserai d’ajouter, néanmoins, que bien d’autres en eussent fait tout autant, avant de répondre à cette simple question.

Quelques années auparavant, on venait de construire une prison à Rangkas-Betoung.

Or, il est notoire, qu’à Java, dans le haut pays, les fonctionnaires élèvent, construisent des batiments valant des milliers de francs, et n’en coûtant que quelques centaines.

De la sorte ils acquièrent une réputation de zèle, et d’habileté, au service du pays.

La différence entre les sommes dépensées, et les valeurs acquises, est règlée par des fournitures ou des travaux non payés.

Depuis quelques années, il existé des prescriptions, qui défendent cette manière de procéder.

Les observe-t-on, oui ou non ?
Là n’est pas la question.

Le Gouvernement lui-même veut-il qu’on les observe exactement, ce qui chargerait le budget du département des travaux-publics ?

Il en est pour elles, comme de toutes les autres prescriptions, à l’apparence si philantropiques… sur le papier.

Comme en ce moment il y avait beaucoup de constructions à faire à Rangkas-Betoung, les ingénieurs, chargés d’en tracer les plans, venaient naturellement de demander les prix locaux des salaires et des matériaux.