Page:Multatuli - Max havelaar, traduction Nieuwenhuis, 1876.djvu/342

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ciel, et comme sa langue chante encore un psaume à la louange de l’Eternel !…

— Moi, j’aurais préféré rendre coup pour coup ! lui répondit Frédéric.

Lecteur, comment diantre voulez-vous que je m’y prenne avec ce garçon-là !

Quelques instants après, Caquet recommençait de plus belle ; c’est un serviteur zélé, et il ne lâche pas pied pour si peu :

— O mon enfant, s’écriait-il de nouveau, ouvrez donc les yeux, et les…

Je passe son second début, qui est textuellement pareil au premier que j’ai cité plus haut.

— O mon jeune ami, pouvez-vous rester insensible, en songeant à ce qu’il adviendra de vous, le jour où vous serez classé, parmi les boucs, à la gauche de !…

Mon vaurien — Frédéric — lui éclata de rire au nez !

Et voilà que Marie fit chorus avec lui !

J’ai cru même voir sur le visage de ma femme une grimace, qui ressemblait bien à une forte envie de rire.

Je vins au secours de Caquet, et je punis Frédéric, en lui infligeant une amende au profit de la societé des missionnaires.

Ce fut sa tirelire qui paya pour lui.

Oui ! mais tout cela m’attriste profondément.

Et vous voulez, qu’avec de pareils sujets d’ennui dans le cerveau, j’aille m’amuser à écouter des historiettes de buffles, et de Javanais !

Qu’est-ce que c’est qu’un buffle, à côté de la béatitude de Frédéric !

En quoi les affaires de ces gens, qui demeurent