Page:Multatuli - Max havelaar, traduction Nieuwenhuis, 1876.djvu/393

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Je prends la liberté de vous prier de vouloir bien faire contremander la visite du Régent de Tjanjor.

Enfin, j’ai l’honneur de vous donner l’assurance — superflue pour vous, qui connaissez à fond la division de Lebac, — qu’au point de vue politique, il est très facile de traiter cette affaire, selon toute la rigueur de la loi ; je vais plus loin : il serait nuisible de ne pas la tirer au clair.

En effet, je tiens de bonne part, que la population est exaspérée, par tant de mauvais traitements, et que depuis long temps elle crie : justice, et elle attend le salut.

Tout en écrivant cette lettre, tout en accomplissant ce pénible devoir, il me sera permis, je l’espère, en temps opportun, d’élever la voix en faveur du Prince-Régent, pour l’âge et la situation duquel je me sens une pitié profonde, quoique cette situation ne provienne que de sa propre faute.

Le sous-préfet de Lebac,
Max Havelaar.

Vous croyez peut-être que le préfet de Bantam s’empressa de lui répondre le lendemain ?… Ah ! bien ! oui !… ce fut le sieur Filandré, qui mit la main à la plume, mais officieusement.

Cette réponse est une note précieuse pour qui désire connaître la façon dont le Gouvernement est exercé, dans les Indes Hollandaises.

Monsieur Filandré se plaignit que Havelaar ne lui eût pas communiqué de vive voix l’affaire contenue dans sa dépêche n°. 88 ; et cela, parce que, naturellement, on l’aurait arrangée avec plus de facilité. Il ajouta que Havelaar venait le troubler dans ses occupations multiples !…