Page:Multatuli - Max havelaar, traduction Nieuwenhuis, 1876.djvu/433

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Dipanon, et Declari étaient profondément émus en lui adressant leurs adieux.

Max aussi contenait difficilement son émotion.

Il n’y résista pas, surtout, lorsqu’à la première halte de poste, il se trouva au milieu d’une foule d’indigènes, qui s’étaient esquivés de Rangkas-Betoung pour venir le saluer une dernière fois, à cet endroit-là.

À Serang, la famille Havelaar descendit chez le sieur Filandré, qui lui offrit l’hospitalité commune aux Indes.

Le soir, il y eut réception chez le préfet. Il y vint beaucoup de monde, et presque tous les invités firent entendre le plus explicitement possible qu’ils étaient venus pour saluer Havelaar.

Max reçut mainte poignée de main parlante…

Mais, il lui fallait partir pour Batavia, afin d’avoir une entrevue avec le Gouverneur-général.

Arrivé dans cette ville, il fit demander une audience.

On la lui refusa sous prétexte que son Excellence avait un panaris au pied droit.

Havelaar attendit la guérison de ce panaris.

Il fit une seconde demande d’audience.

Son Excellence avait tant à faire qu’elle venait d’en refuser une au Directeur-général des Finances, lui-même ; elle ne pouvait donc pas recevoir Havelaar.

Havelaar attendit que son Excellence fut venue à bout de toute cette besogne. Il en était arrivé à envier les employés chargés de ce travail par Son Excellence ; il travaillait volontiers vite et beaucoup, et d’ordinaire ces affaires-là se fondaient sous ses doigts.

Il n’était naturellement pas question de cela. Le labeur de Havelaar était bien autrement lourd que ce travail de bureaux.

Il attendait !