Page:Multatuli - Max havelaar, traduction Nieuwenhuis, 1876.djvu/441

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Et voilà, qui certes n’aiderait pas beaucoup les ventes de cafés de la société hollandaise de commerce !

Non ! Je ne suis pas un poëte, qui regarde voler les mouches, et qui leur porte secours… je ne suis pas un doux rêveur comme ce Havelaar, qui s’est fait chasser à coups de pied pour avoir rempli son devoir avec un courage de lion, et qui souffre de la faim avec la patience d’une marmotte au cœur de l’hiver.

Ce livre n’est qu’une introduction.

Quand il le faudra, je croîtrai en force et en violence.

J’aurai bec et ongles !

Dieu fasse que cela ne soit pas nécessaire !

Non, ce ne sera pas nécessaire, car, c’est à vous que je dédie mon livre, Guillaume III, Roi, Grand-Duc, Prince… plus que Prince, Grand-Duc et Roi… Empereur du magnifique Empire d’Insulinde, de cet Empire, qui se déroule autour de l’Équateur, comme une ceinture d’émeraudes…

C’est à vous que je demande avec confiance :

Est-ce par votre volonté impériale,

que les Havelaar sont traînés dans la boue par les Filandré et les Duchaume ?

Est-ce par votre volonté impériale,

que là-bas vos trente millions de sujets sont maltraités, et pressurés en votre nom ?


F I N.