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Et que tous les bavards, de leur gloire ennemis,
Ne valent pas trois vers écrits par mes amis.
Auguste.
Et c’est assez pour vous de cette poésie ?
Vous habitez l’Olympe et vivez d’ambroisie.
Ah ! Mécène est heureux !
Mécène.
Quel serpent écrasé s’est dressé sous ses pas ?
Auguste.
Aucun. J’ai, grâce aux dieux, conjuré les tempêtes ;
Je tiens pour abattu le monstre aux milles têtes.
Mais je souffre, ce soir, d’une étrange douleur.
Mécène.
Au comble de la gloire, au comble du bonheur,
Se peut-il ?…
Auguste.
Oui, Mécène, et je n’y sais que faire.
Mécène.
César veut-il permettre un langage sincère ?
Auguste.
Oui.
Mécène.
Je crains d’employer des termes un peu bas.
Auguste.
Ce sont les beaux discours que l’on n’écoute pas.
César, prenez la bêche, ou poussez la charrue…