Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Œuvres posthumes.djvu/177

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Fabrice.

Silence ! silence ! j’entends marcher ; on vient de ce côté… Peut-être est-ce Faustine ?… Non, c’est notre père. Que Dieu veille sur elle à présent !

Il ferme la porte restée ouverte.



Scène II

Les Précédents, LORÉDAN.
Lorédan.

Déjà levés tous deux, mes enfants ! Voilà qui est bien… pour Michel, s’entend.

À Fabrice.

Car, pour toi, je sais tes allures ; tu n’as pas grand mérite à être debout maintenant. Tu fais de la nuit le jour, tu cours les mascarades…

Fabrice.

Mon père…

Lorédan.

Oui, tu dissipes le bien de ta mère ; cela te divertit, mais gare l’avenir ! Tout vieux que je suis, je puis te faire encore attendre !

Fabrice.

Eh ! mon père, quelle triste opinion auriez-vous bien pu concevoir…

Lorédan.

C’est bien, c’est bon, je connais ton cœur ; mais,