Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Œuvres posthumes.djvu/291

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accompagné jusqu’à ma porte. Il m’a appris une chose que je ne savais pas, c’est que depuis mes derniers vers[1], ils disent tous que je suis converti ; converti à quoi ? s’imaginent-ils que je me suis confessé à l’abbé Delisle ou que j’ai été frappé de la grâce en lisant Laharpe ? On s’attend sans doute que, au lieu de dire : « prends ton épée et tue-le », je dirai désormais : « arme ton bras d’un glaive homicide, et tranche le fil de ses jours. » Bagatelle pour bagatelle, j’aimerais encore mieux recommencer les Marrons du feu et Mardoche.

Adieu, mon cher ami. Je sais qu’il y a beaucoup de jolies baigneuses à Aix, madame de V…, madame d’A…, etc., et que tu fais le coquet avec ces dames. Je t’autorise à les embrasser toutes pour moi.

Ton frère et ami
Alf. M.
Jeudi, 4 août (1831).
  1. Les Vœux stériles et Octave.