Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies I.djvu/434

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Barberine, riant.

C’est là ce qui t’a offensée ? Eh bien ! il n’y a qu’à le lui rendre.

Kalérairi

Je suis esclave.

Barberine

Non pas ici. — Tu es ma compagne et mon amie.

Kalérairi

Si on rendait l’or, il se défierait.

Barberine

Que veux-tu dire ? explique-toi. Tu le traites comme un conspirateur.

Kalérairi

Kalékairi n’avait rien fait pour lui. Elle n’avait pas ouvert la porte, elle n’avait pas arrangé une chambre, elle n’avait point préparé un repas. Il a voulu tromper Kalékairi.

Barberine

Mais Kalékairi prend bien vite la mouche. Est-ce qu’il a essayé de te faire la cour ?

Kalérairi

Oh ! non.

Barberine

Eh bien ! quoi de si surprenant ? Il est nouveau venu dans ce château. N’est-il pas assez naturel qu’il cherche à s’y gagner quelque bienveillance ? Il est riche, d’ailleurs, à ce qu’il paraît, et assez content qu’on le sache ; c’est une petite façon de grand seigneur.