Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies I.djvu/91

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André.

Je ne le puis. Il y a du sang après la tienne.

Il sort.
Cordiani, seul, [frappe à la porte].

Holà, Mathurin !

Mathurin.

Plaît-il, Excellence ?

Cordiani.

Prends mon manteau ; rassemble tout ce que tu trouveras sur ma table et dans mes armoires. Tu en feras un paquet à la hâte, et tu le porteras à la grille du jardin.

Il s’assoit.
Mathurin.

Vous partez, monsieur ?

Cordiani.

Fais ce que je te dis.

Damien, entrant.

André, que je rencontre, m’apprend que tu pars, Cordiani. Combien je m’applaudis d’une pareille détermination ! Est-ce pour quelque temps ?

Cordiani.

Je ne sais. [Tiens, Damien, rends-moi le service d’aider Mathurin à choisir ce que je dois emporter.

Mathurin, sur le seuil de la porte.

Oh ! ce ne sera pas long.

Damien.

Il suffit de prendre le plus pressant. On t’enverra