Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies II.djvu/108

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Thomas.

Va ton train, et ne sois pas en peine ; tu sauras ce qu’il en coûte.

L’officier.

Pas de menace ; j’exécute les ordres du duc, et n’ai rien à souffrir de personne.

Thomas.

Imbécile ! qui arrête un Strozzi sur la parole d’un Médicis !

Il se forme un groupe autour d’eux.
Un bourgeois.

Pourquoi arrêtez-vous ce seigneur ? nous le connaissons bien, c’est le fils de Philippe.

Un autre.

Lâche-le ; nous répondons pour lui.

Le premier.

Oui, oui, nous répondons pour les Strozzi. Laisse-le aller, ou prends garde à tes oreilles.

L’officier.

Hors de là, canaille ! laissez passer la justice du duc, si vous n’aimez pas les coups de hallebardes.

Pierre et Philippe arrivent.
Pierre.

Qu’y a-t-il ? quel est ce tapage ? Que fais-tu là, Thomas ?

Le bourgeois.

Empêche-le, Philippe, il veut emmener ton fils en prison.