Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies II.djvu/147

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lippe dans l’état où il est. Cette immobilité est effrayante.

Un autre.

Je suis sûr de ne pas me tromper. Il y avait autour de la table un domestique qui a appartenu à la femme de Salviati.

Un autre.

C’est lui qui a fait le coup, sans aucun doute. Sortons, et arrêtons-le.

Ils sortent.
Le premier convive.

Philippe ne veut pas répondre à ce qu’on lui dit ; il est frappé de la foudre.

Un autre.

C’est horrible ! C’est un meurtre inouï !

Un autre.

Cela crie vengeance au ciel ; sortons, et allons égorger Alexandre.

Un autre.

Oui, sortons ; mort à Alexandre ! C’est lui qui a tout ordonné. Insensés que nous sommes ! ce n’est pas d’hier que date sa haine contre nous. Nous agissons trop tard.

Un autre.

Salviati n’en voulait pas à cette pauvre Louise pour son propre compte ; c’est pour le duc qu’il travaillait.