Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies II.djvu/172

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d’assommer Alexandre ! Qu’est-ce qu’il y a de changé aujourd’hui ? Vous n’aimez pas votre pays, ou sans cela vous profiteriez d’une occasion comme celle-ci.

Philippe.

Une occasion, mon Dieu ! cela une occasion !

Il frappe le tombeau.
Pierre.

Laissez-vous fléchir.

Philippe.

Je n’ai pas une douleur ambitieuse ; laisse-moi seul, j’en ai assez dit.

Pierre.

Vieillard obstiné ! inexorable faiseur de sentences ! vous serez cause de notre perte.

Philippe.

Tais-toi, insolent ! sors d’ici !

Pierre.

Je ne puis dire ce qui se passe en moi. Allez où il vous plaira, nous agirons sans vous cette fois. Eh ! mort de Dieu ! il ne sera pas dit que tout soit perdu faute d’un traducteur de latin !

Il sort.
Philippe.

Ton jour est venu, Philippe ! tout cela signifie que ton jour est venu.

Il sort.