Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies II.djvu/276

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Maître André.

Eh oui ! à la santé de ma femme. Je suis enchanté, capitaine, que vous trouviez ce vin de votre goût.

Il chante.

Amis, buvons, buvons sans cesse…

Clavaroche.

Cette chanson-là est trop vieille. Chantez donc, monsieur Fortunio.9

Fortunio.

Si madame veut l’ordonner.

Maître André.

Hé, hé ! le garçon sait son monde.

Jacqueline.

Eh bien ! chantez, je vous en prie.

Clavaroche.

Un instant. Avant de chanter, mangez un peu de ce biscuit ; cela vous ouvrira la voix, et vous donnera du montant.

Maître André.

Le capitaine a le mot pour rire.

Fortunio.

Je vous remercie, cela m’étoufferait.

Clavaroche.

Bon, bon ! Demandez à madame de vous en donner un morceau. Je suis sûr que de sa blanche main cela vous paraîtra léger.

Regardant sous la table.