Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies II.djvu/349

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La Baronne.

Mais oui, très bien. Tout le monde pleurait ; le baron ne faisait que se moucher. Je m’en suis allée à la moitié, parce que ma voisine avait des odeurs, et que je suis en ce moment-ci entre les bras des homœopathes.

Le Maître de danse.

Mademoiselle, j’ai beau vous le dire, vous ne faites pas d’oppositions. Détournez donc légèrement la tête, et arrondissez-moi les bras.

Cécile.

Mais, monsieur, quand on ne veut pas tomber, il faut bien regarder devant soi.

Le Maître de danse.

Fi donc ! C’est une chose horrible. Tenez, voyez ; y a-t-il rien de plus simple ? Regardez-moi ; est-ce que je tombe ? Vous allez à droite, vous regardez à gauche ; vous allez à gauche, vous regardez à droite ; il n’y a rien de plus naturel.

La Baronne.

C’est une chose inconcevable que je ne trouve pas mon peloton bleu.

Cécile.

Maman, pourquoi ne voulez-vous donc pas que j’apprenne la valse à deux temps ?

La Baronne.

Parce que c’est indécent. — Avez-vous lu Jocelyn ?