Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies II.djvu/96

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Lorenzo.

Laissez donc, laissez donc. N’allez-vous pas faire un valet de chambre d’un fils de pape ? Vos gens la trouveront.

Le Duc.

Que le diable t’emporte ! c’est toi qui l’as égarée.

Lorenzo.

Si j’étais duc de Florence, je m’inquiéterais d’autre chose que de mes cottes. À propos, j’ai parlé de vous à ma chère tante. Tout est au mieux ; venez donc vous asseoir un peu ici que je vous parle à l’oreille.

Giomo, bas au duc.

Cela est singulier, au moins ; la cotte de mailles est enlevée.

Le Duc.

On la retrouvera.

Il s’assoit à côté de Lorenzo.
Giomo, à part.

Quitter la compagnie pour aller cracher dans le puits, cela n’est pas naturel. Je voudrais retrouver cette cotte de mailles, pour m’ôter de la tête une vieille idée qui se rouille de temps en temps. Bah ! un Lorenzaccio ! La cotte est sous quelque fauteuil.