Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies III.djvu/117

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Lisette.

Sans doute ; et ton chemin s’est donc fait à grands pas ?

Berthaud.

Je crois bien, je suis clerc.

Lisette.

Je crois bien, je suis clerc.Ah ! ah ! chez un notaire ?

Berthaud.

Non.

Lisette.

Non.Chez un procureur ?

Berthaud.

Non.Chez un procureur ? Chez un apothicaire.

Lisette.

Peste ! voilà de quoi mettre en jeu tes talents.
Eh bien ! monsieur Berthaud, que voulez-vous céans ?

Berthaud.

Ah ! dame ! en arrivant, j’avais bien une idée ;
J’ai l’imaginative un tant soit peu bridée :
Je ne m’attendais pas à tous vos affiquets.
Jarni ! vos jupons courts étaient bien plus coquets ;
Vous étiez bien plus leste, et bien plus féminine.
On ne vous voit plus rien, qu’un peu dans la poitrine.
Pourtant, malgré vos nœuds et vos mignons souliers,
Je vous épouserais encor, si vous vouliez.

Lisette.

Toi ?