Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies III.djvu/230

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La comtesse.

Vous me faites grand plaisir, monsieur.

Le marquis.

Oh ! mon cher oncle, embrassez-moi. Il faut aussi que vous embrassiez madame. Tout est fini, tout est oublié !… Je veux dire tout est convenu. Vous devez comprendre mon bonheur.

Le baron.

Hélas ! mon neveu, tout est perdu. La grande-duchesse de Gotha est morte.

Le marquis.

C’est malheureux, nos paquets étaient faits.

Le baron.

C’est chez M. Duplessis, tout à l’heure, que je viens d’apprendre cette affreuse nouvelle.

La comtesse.

Comment, Valberg, nous ne partons pas ? Moi qui n’avais pas d’autre idée.

Le marquis.

Juste ciel ! m’abandonnez-vous ?

La comtesse.

Non, mais emmenez-moi quelque part.

Le marquis.

En Italie, madame, en Turquie, en Norwège, si vous voulez.

Le baron.

Qui est-ce qui se serait jamais attendu à cette épouvantable catastrophe ! toutes mes dispositions étaient