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XII

Un soir du mois de janvier 1839, après une bonne journée de travail, Alfred de Musset comptait devant moi les feuillets de son roman de Croisilles qu’il venait de terminer. Quand il eut évalué approximativement combien le manuscrit fournirait de pages de la Revue, il s’écria : Finis prosæ ! — Je lui demandai ce qu’il entendait par là.

« J’entends par là, me répondit-il, que tout le monde peut raconter, avec plus ou moins de charme, une histoire d’amour, bien qu’il y ait des degrés depuis Boccace jusqu’à un feuilleton ; et, puisqu’il m’est permis de m’exprimer dans une langue que le premier venu ne parle pas, je veux et je dois m’y tenir. »