Page:Musset - Premières Poésies Charpentier 1863.djvu/109

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T’aimera le vieux pâtre
Seul, tandis qu’à ton front
D’albâtre
Ses dogues aboieront.

T’aimera le pilote
Dans son grand bâtiment
Qui flotte
Sous le clair firmament,

Et la fillette preste
Qui passe le buisson,
Pied leste,
En chantant sa chanson.

Comme un ours à la chaîne,
Toujours sous tes yeux bleus
Se traîne
L’Océan montueux.

Et, qu’il vente ou qu’il neige,
Moi-même, chaque soir,
Que fais-je,
Venant ici m’asseoir ?

Je viens voir, à la brune,
Sur le clocher jauni,
La lune
Comme un point sur un i.

Peut-être, quand déchante[1]
Quelque pauvre mari,

  1. Ces vers et les suivants avaient été supprimés dans la première édition.