Page:Musset - Premières Poésies Charpentier 1863.djvu/62

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Mon camarade ! Où donc vous sauvez-vous si preste ?
Eh bien, et vos amours — que font-ils ?

L’abbé.

Eh bien, et vos amours — que font-ils ?Le voilà !

Rafael.

On me poursuit, mon cher. — Je vous dirai cela !
Mais rendez-moi l’habit.

L’abbé.

Mais rendez-moi l’habit.On crie. — On vous appelle !
Têtebleu ! qu’est-ce donc ?

Rafael.

Têtebleu ! qu’est-ce donc ?Bon ! une bagatelle.
Je crois que j’ai tué quelqu’un là-bas.

L’abbé.

Je crois que j’ai tué quelqu’un là-bas.Vraiment ?

Rafael.

Je vous dirai cela ; mais l’habit seulement.

L’abbé.

L’habit ? non de par Dieu ! je ne veux pas du vôtre.
Les sergents me prendraient pour vous.

Rafael.

Les sergents me prendraient pour vous.Le bon apôtre !

Plusieurs gens traversent le théâtre.

Attendez. — Donnez-moi ce manteau. — Bon. — Je vais
Dire à ces gredins-là deux petits mots.

L’abbé.

Dire à ces gredins-là deux petits mots.Jamais
Je n’oserai tuer cet homme.

Il s’assoit sur une pierre.
Le sergent.

Je n’oserai tuer cet homme.Holà ! je cherche
Le seigneur Rafael.