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6. Contre les idéologies démocratiques


Après le socialisme, le fascisme bat en brèche tout l’ensemble des idéologies démocratiques et les repousse, tant dans leurs prémisses théoriques que dans leurs applications pratiques. Le fascisme nie que le nombre, par le seul fait d’être le nombre, puisse diriger la société humaine ; il nie que ce nombre puisse gouverner au moyen d’une consultation périodique ; il affirme l’inégalité irrémédiable, féconde et bienfaisante des hommes, qui ne peuvent devenir égaux par un fait mécanique et extrinsèque tel que le suffrage universel. On peut définir ainsi les régimes démocratiques : ceux dans lesquels on donne de temps en temps au peuple l’illusion d’être souverain, alors que la souveraineté véritable et effective réside en d’autres forces, parfois irresponsables et secrètes. La démocratie est un régime sans roi, mais avec de très nombreux rois parfois plus exclusifs, plus tyranniques et plus ruineux qu’un seul roi qui serait un tyran. Cela explique pourquoi le fascisme, tout en ayant, avant 1922 — pour des raisons de contingence — manifesté des tendances républicaines, y a renoncé avant la marche sur