Page:Mussotte - De la cellule normale et pathologique.djvu/18

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a cependant quelque chose de similaire dans chaque partie individuelle, et par laquelle la vie concorde avec celle des autres, a fait regarder la vie comme une chose unique puisant son origine dans un point de départ commun ; mais cette activité n’est suscitée dans aucune partie du corps et ne peut être trouvée dans une même partie à l’exclusion des autres. Partout, pour obtenir la manifestation de l’activité vitale, il faut nécessairement une excitation ou une irritation. L’excitabilité est le seul critérium qui nous permette de juger si une partie est ou non vivante. On ne peut reconnaître à la vue, même à l’aide du microscope, si un muscle est mort ou vivant ; l’idée de mort repose donc sur l’absence d’excitabilité.

Prenons une cellule pigmentaire dans la couche profonde de l’épiderme, plaçons-la sous le microscope ; le grossissement nous permet de voir quels sont les phénomènes vitaux qui se passent en elle. Toute cellule pigmentaire renferme dans son intérieur des granulations, les unes tournant autour d’un cercle fictif, les autres sur elles-mêmes en décrivant des trajets plus ou moins sinueux ; cette giration, étudiée la première fois par Brown, lui a fait donner le nom de mouvements Browniens. C’est dans ceux-ci que nous trouvons l’activité vitale des cellules. Toutes présentent ces mouvements, mais ils sont plus apercevables sur les cellules pigmentaires dont les granulations sont colorées. Cette activité, ces mouvements ont d’abord été attribués à leur