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de la ville liante, était au 16e siècle encore encadré de collines aux pentes douces et aux contours plus arrondis, qui venaient se perdre en partie dans les ondes limpides d’alors de la Petressa et de l’Alizuntia.

Parmi les nombreux plans de la ville de Luxembourg qui nous ont été transmis, il y en a surtout deux qui méritent toute notre attention, non seulement à cause de l’époque reculée à laquelle ils appartiennent, mais surtout par l’autorité des géographes qui les ont exécutés. C’est en premier lieu le plan de la ville par Jacques Deventer, en second lieu celui de Guicciardini.

La plupart des plans qui ont suivi pendant plus d’un demi-siècle, ont pour point de départ le dernier.

Une analyse détaillée n’en a pas encore été donnée et je crois combler une lacune, en la taisant.

Une inspection superficielle de ces plans rend bien compte de la situation approximative des rues en ce temps, mais ne donne aucun point d’appui pour les comparer aux plans modernes. Pour les examiner de plus près, il a fallu d’abord rapporter exactement ces plans à une échelle existante pour les comparer au sujet de leur exactitude.

C’est par là que nous avons commencé et disons de suite qu’aucune échelle ne s’est prêtée mieux à ce travail que celle de 1 : 2500, d’abord, parce que nous avons un plan récent de MM. Ruth et Besé qui est dressé à cette échelle et un autre de 1864 de M. J.-P. Liesch, géomètre du cadastre.

Comme beaucoup de points d’attache se rapportent à l’ancienne forteresse et qu’il n’existe pas de plan de celle-ci à cette échelle, nous y avons également réduit en partie le grand plan en 9 feuilles d’Erasmy.

Pour trouver les différences, ces quatre plans ont été superposés et il en est résulté finalement un seul, qui donne le résumé des plans Deventer, Guicciardini, Liesch, Erasmy, Ruth et Besé.

Cette étude nous a fourni une grande quantité de données précieuses, tant sur la direction des rues et chemins d’alors, que sur l’emplacement de plusieurs bâtiments publics, églises, chapelles, murs et tours de la 3e enceinte, le cours primitif de l’Alzette, données que nous voulons rendre accessibles au public. On est vraiment étonné de voir avec quelle exactitude ces anciens plans ont été dressés dans ces temps où