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NOËLS ANCIENS

un Recueil de Cantiques à l’usage du Diocèse de Belley. Le voici :


Chantons tous à la naissance
Du Rédempteur incarné :
Noé, Noé, Noé, Noé ![1]
Puisque c’est notre croyance,
Entonnons-Lui : Kyrie.


Tout te chœur reprend et continue le chant du Kyrie eleison.


Adorons dans cette crèche
Sa profonde humilité.
Noé, Noé, Noé, Noé !
C’est de là qu’Il nous la prêche ;
Redisons-lui : Kyrie.

En implorant sa clémence,
Demandons à sa bonté,
Noé, Noé, Noé, Noé !
Qu’Il nous donne la constance
D’achever le Kyrie.

Et pour conserver l’usage
Dans l’Église respecté,
Noé, Noé, Noé, Noé !
Poursuivons d’un grand courage
En disant aussi : Christe.

Il vient pour mettre en sa gloire
Ceux qui l’auront mérité.
Noé, Noé, Noé, Noé !
Ayons bien dans la mémoire
De chanter toujours : Christe.

  1. Noei, Noë, Noe, pour Noël ! — Au seizième siècle on disait encore Nau pour Noël, comme le prouve le refrain du Noël de Rabelais, l’un des plus vieux noëls connus. En voici le premier couplet :

    Au saint Nau
    Chanterai sans point m’y feindre ;
    Je n’en daignerais rien craindre.
    Car le jour est fériau
    Nau, Nau, Nau,
    Car le jour est fériau.