Page:Nécrologie de Louis Dulongpré, paru dans La Minerve (Canada), 8 mai 1843.djvu/4

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en Canada. Il y vint en effet avec eux et y retrouvant les mœurs, le langage et la religion de sa patrie, il s’y fixa pour toujours. Il y épousa une demoiselle Campeau, d’une beauté remarquable et des meilleures familles du pays. Il sut utiliser ses talents ; il enseigna d’abord la musique et ensuite s’appliqua à la peinture pour laquelle il se sentait des dispositions. Il fit plusieurs portraits qui furent remarqués. Il fut encouragé et ses succès furent tels, jusqu’à ses dernières années, que le pays le mit au premier rang de ses artistes. Son grand talent fut de saisir les traits et la physionomie avec une précision remarquable et de les transmettre à la toile avec un rare bonheur. C’est là le grand mérite de ses œuvres. Ses portraits sont peu de choses sous le rapport de la beauté du coloris ou de l’art ; mais celui qui se fait peindre désire, en premier lieu, laisser à sa famille