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D’UNE PARISIENNE

fort belles, la nature a été imitée avec une perfection incroyable.

Ces parures, de gros bouquets de corsage avec traînes retombant à mi-jupe, sont au nombre de trois.

L’une est en roses jaunes dites Maréchal Niel, avec feuillages à revers argentés ; l’autre est en roses de France, avec de longues tiges souples qui supportent des boutons et des cœurs de roses effeuillées. Enfin la troisième parure est une guirlande d’aristoloches, cette délicate plante grimpante qui s’épanouit en étoiles mauves dans un feuillage vert foncé ! Mes aristoloches sont superbes, de plusieurs tons, allant du violet au mauve rosé.

Cette parure est assurément la plus jolie et la plus nouvelle. Je le fais remarquer à la reine.

— Oui, dit-elle en examinant de près, fleurs belles, mais couleur bonne pour aller sur robe pareille nuance. Roses-là aller avec tout.

Elle désigne la guirlande de roses de France.

Je l’épingle sur son peignoir et je glisse dans sa chevelure le piquet assorti.