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NOTES ET IMPRESSIONS

la justice, pour faire appel à la pitié, à la solidarité, au règne du bien et de la vérité.

« Il faut qu’un journal vraiment féminin s’élève au-dessus des petites polémiques des personnalités inutiles, des questions secondaires, pour être l’expression véritable de ce que la femme a de plus grand et de plus élevé.

« La femme doit être l’inspiratrice et l’initiatrice, elle doit, si elle veut créer une œuvre vraiment féminine, faire de son journal l’organe de l’humanité souffrante, la voix qui implore la pitié pour celui qui souffre, la voix qui réclame la destruction de la force brutale par l’amour, la grande et douce voix de la justice et de la bonté qui vient faire entendre dans le monde les paroles qui pardonnent, qui consolent et qui relèvent et qui apportent au milieu des luttes et des tristesses de la terre un peu de cette sérénité et de cet espoir qui guident l’humanité vers un avenir meilleur, vers la consolante vision d’une société plus heureuse et plus parfaite. »

Je n’oserais point dire que j’étais convertie par cette consultation de l’au-delà, mais j’étais