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D’UNE PARISIENNE

une véritable ruche ; et du rez-de-chaussée — je pourrais même dire de la cave — aux combles, on fabrique des jouets. Je me présente d’abord. chez un petit fabricant d’automates.

Dans un assez vaste atelier trois gais compagnons travaillent, aidés par une femme qui, sans relâche, du matin au soir, peint les bonshommes articulés, les lapins sauteurs, les singes grimaçants, qui sortent des mains du monteur.

— Eh bien, que dites-vous du concours proposé ?

— Mais, dame, faudra voir, répond le patron d’un air finaud.

Peu à peu cependant, comme je m’intéresse aux marchandises qui m’environnent, la conversation devient plus facile ; l’ouvrier finit par m’avouer qu’il compte bien obtenir une prime et qu’il a un projet, oh ! un projet !…

— Quelque chose de beau !…

L’homme cherche un superlatif, puis lance triomphant :

— Quelque chose de chouette, madame.

Par exemple c’est un secret entre les com-