Page:Néron - Notes et impressions d'une parisienne, 1914.pdf/38

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
18
NOTES ET IMPRESSIONS

ret, le Dr Cabanès, Lardy, qui représente la ville de Ferney. J’en passe des plus connus.

Enfin, la commission qui doit présider à l’ouverture des tombeaux est au complet ; le commissaire de police est présent, il n’y a plus qu’à descendre à la salle souterraine où gisent les deux sarcophages.

Dans la crypte lugubrement froide, d’un froid de sépulcre, on se trouve devant une petite porte, qui ferme le caveau de Voltaire. L’espace est étroit, on se presse ; des jeunes gens, pour mieux voir, escaladent le monument de Soufflot. La porte s’ouvre enfin, et MM. Hamel, J. Claretie, Roujon, Berger pénètrent dans le caveau. Par cette échappée on aperçoit la statue en pied de Voltaire, dont la tête au sourire narquois domine l’assistance.

— Messieurs, Voltaire est bien là.

C’est M. Hamel qui lance cette phrase d’une voix triomphante. Tout aussitôt le défilé des curieux commence.

Dans la longue caisse de chêne, on aperçoit le crâne, dont la forme est bien caractéristique, les