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D’UNE PARISIENNE

Le shah, avant de quitter Téhéran, fit demander diplomatiquement quel cadeau serait heureuse de recevoir Mme Thiers, Nassar-Eddin désirant lui offrir un souvenir. Après un conciliabule, la femme du chef de l’État se prononça pour une rivière.

Tout fut ainsi arrêté ; le shah choisit, dans sa collection, des diamants qui, de l’avis de tous, étaient des merveilles de limpidité et de grosseur. Mais, quand Nassar-Eddin arriva à Paris, M. Thiers était remplacé par le maréchal Mac-Mahon, et c’est à la maréchale que le souverain offrit la somptueuse rivière destinée à Mme Thiers.

Mme de Mac-Mahon portait ces diamants royaux à toutes les réceptions, et elle les a donnés à sa bru, la jeune duchesse de Chartres, quand elle a épousé le commandant Mac-Mahon.

Mme Grévy possédait relativement peu de bijoux : une paire de solitaires ordinaires, une rivière médiocre et quelques bagues de bourgeoise cossue. C’était tout.