Page:NRF 11.djvu/1052

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

1046

��NOTES

��LA LITTERATURE

NICOLAS GOGOL, par Louis Léger (Bloud).

M. Louis Léger, qui est professeur de langue et de littérature russes au Collège de France et qui a formé d'éminents spécia- listes au premier rang desquels je me plairai à citer M. Boyer, vient de publier un I^kolas Gogol dans la collection des Ecrivains étrangers de Bloud.

La biographie de Gogol que nous donne M. Léger ne pou- vait être, dans les limites trop étroites assignées à l'ouvrage, une de ces biographies totales, exhaustives, à l'anglaise, telles que celle de Thackeray par sa sœur, de Dickens par Forster ou par Gissing, de Charles d'Orléans ou de Villon par Pierre Champion. M. Léger ne devait, dès lors, nous parler de l'homme et du roman de sa vie que dans la mesure où cela pouvait servir pour définir, expliquer et caractériser l'œuvre. De ce point de vue il n'était pas très nécessaire de nous révéler qu'écolier, Gogol " dans la même journée fut mis deux foie au piquet pour pro- pos grossiers et pour malpropreté. " Sans être " tainien " ou " tainiste ", il fallait surtout parler de l'Ukraine, cette Provence russe, et du tour d'esprit à la fois moqueur et sentimental, ironique et humoristique de ses habitants. Il fallait parler des récits du grand-père, sur les genoux duquel Gogol faisait son apprentissage littéraire, continué (rappelez-vous celui de Balzac chez M® Passez et M® Guyonnet Merville) dans un

�� �