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LES CAVES DU VATICAN 265

de quelques importantes commandes) persuadèrent maintes petites paroisses de s'adresser à la maison F. B. L. pour répondre aux besoins grandissants de la foi des fidèles, l'éducation artistique de plus en plus perfectionnée exigeant des œuvres plus exquises que celles dont la fruste foi des ancêtres s'était jusqu'à présent contentée. A cet effet quelques artistes, de mérite reconnu par l'Eglise, enrôlés dans l'œuvre du Carton-Romain, obtinrent de voir enfin leurs œuvres acceptées par le jury du Salon. Laissant à Pau les Blafafoires, Lévichon s'établit à Paris, où, comme il avait de l'entregent, la maison avait bientôt pris une extension considérable.

Que la comtesse Valentine de Saint-Prix cherchât, à travers Arnica, à intéresser la maison Blafaphas et O* à la secrète cause de la délivrance du pape, quoi de plus naturel ? et qu'elle eût confiance dans la grande piété des Fleurissoire pour rentrer dans une partie de son avance» Par malheur les Blafafoires, en raison de la minime somme engagée par eux au début de l'entreprise, ne touchaient que très peu : deux douzièmes sur les revenus avoués et absolument rien sur les autres. C'est ce que la comtesse ignorait. Arnica ayant, de même qu'Amédée, grande pudeur à l'endroit du porte-monnaie.

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��— Chère Madame ! Qu'y a-t-il ? Votre lettre m'a bien fait peur.

La comtesse se laissa tomber dans le fauteuil qu'avan- çait vers elle Arnica.

— Ah ! Madame Fleurissoire... tenez, laissez-moi vous

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