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362 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISl

c'est l'écroulement de ce rêve orgueilleux. Villiers, traitant ce sujet, tendrait, par la logique, à l'hallucination ; M. Quillot lui laisse toute l'étrangeté d'un rêve fluide et transparent.

��Kaligouça le Cœur-Fidèle, par André Lichtenbergt (Calmann-Lévy) .

Le talent certain de M. Lichtenberger s'est essayé dani maintes voies. Après les Centaures et Gorri le Forban, qui méri^ taient meilleur accueil, il a recueilli l'héritage d'Edouarc Droz, cher à nos grand'mères ; il a mis beaucoup de sauce] autour des mots du petit Trott, que Jules Renard aurait servis^ tout crus (voir Bucoliques) ; les bonnes intentions de son pro- chain roman combleront les vœux d'Agathon. Mais un reflet' du XVIIP siècle s'est posé sur Kaligouça. Le récit est assez! alerte, les détails assez heureux pour qu'on s'étonne un peu] tard de voir un conte philosophique s'allonger en roman, finirl en tragédie.

��Essais de critique littéraire et philosophiques, par Ren&i Gillouin (Bernard Grasset).

M. Gillouin, à qui nous devions déjà une étude sur la| Philosophie de M.Bergson, est un critique à lafois ferme et souple j il ne se pique point de " tout accepter pour tout comprendre "^ mais sait garder sa pensée d'un dogmatisme oppresseur. Il meut avec aisance des poètes aux philosophes. Son admiratioi pour Madame de Noailles et Maurice Barrés se tempère d< justes réserves, sans que celles-ci jamais prennent un air de chi- canes. Il nous donne le meilleur essai que nous ayons sur Charlc Démange. Enfin le bon sens concret, l'énergie saine de William] James ne lui dissimulent pas les défauts d'une dialectique peaj

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