Page:NRF 11.djvu/405

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

POÈMES 399

Oh brusque et haute joie ! Oh rare et âpre ivresse ! Oh ! partage deforce^ et d'audace^ et d'émoi^ Oh ! regards descendus jusques au fond de soi Qui remontez chargés d'une immense tendresse Vous unirez si bien notre double ferveur D'hommes quiy tout à coup^ sont exaltés d' eux-mêmes Que vous soulèverez jusques au plan suprême Leur amour pathétique et leur total bonheur.

��Et maintenant

Que nous voici à la fenêtre

Devant le firmament^

Ayant appris h nous connaître

Et nous aimant^

Nous regardons^ dites^ avec quelle attirance^

L univers qui nous parle à travers son silence.

��Nous l'entendons aussi se confesser à nous Avec ses astres et ses forêts et ses montagnes Et sa brise qui va et vient par les campagnes Frôler en même temps et la rose et le houx.

��Nous écoutons jaser la source h travers V herbe Et les souples rameaux chanter autour des flems ; Nous comprenons leur hymne et surprenons leur verbe Et notre amour s'emplit de nouvelles ardeurs.

�� �