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SÉJOUR DE STENDHAL A BRUNSWICK 575

Faisons notre devoir et laissons faire aux dieux.

Je viens de finir, avec cette même plume, une grande lettre de quatre pages à M. D[aru] qui montre, ce me semble, Tabsurdité du m[inistre] et mon innocence comme deux et deux font quatre.

2 mars.

Je sors à onze heures de chez M. de Siestorpf, après avoir écrit avec cette plume, jusqu'à huit, une grande lettre à l'Intendant général.

J'en ai aussi écrit une grande à Lambert, où je dis ce que je pense de ce pays-ci, c'est-à-dire pis que pendre. Cela m'a disposé à la gaieté ce soir, et je l'ai été, point timide.

J'ai perdu trois écus, il y a huit jours lo ; j'en avais gagné 12 ou 15 il y a quinze jours.

La lettre de Lambert contient, sur la Calabre et sur la musique de Naples, des choses qui confirment mes idées au lieu de les modifier. Je trouverais l'homme presque naturel en Calabre.

Mes yeux ont bien joui, ce soir, de la beauté de mademoiselle de Klœsterlein.

3 [mars].

Société et pharaon ennuyeux chez le général Rivaud. Madame a la fièvre. Saucerotte m'apprend à gagner en observant la suite des cartes, parce qu'on ne mêle pas. Je gagne de l'intimité avec madame Struve.

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