Page:NRF 11.djvu/61

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LES CAVES DU VATICAN 55

rétributions. Puis, de nouveau, les comptes cessaient. Julius tournait encore la page, lisait :

Ce 4 avri/y conversation avec Protos :

" Comprends-tu ce quily a dans ces mots : passer OUTRE " ?

Là s'arrêtait l'écriture.

Julius haussa les épaules, serra les lèvres, hocha la tête et remit en place le cahier. Il tira sa montre, se leva, s'approcha de la fenêtre, regarda dehors ; la pluie avait cessé. Il se dirigea vers le coin de la chambre où en entrant il avait posé son parapluie ; c'est à ce moment qu'il vit, accoté un peu en retrait, dans l'embrasure de la porte, un grand jeune homme blond qui l'observait en

��souriant.

��III

��L'adolescent de la photographie avait à peine vieilli ; Juste- Agénor avait dit : dix-neuf ans ; on ne lui en eût pas donné plus de seize. Certainement Lafcadio venait à peine d'arriver ; en remettant à sa place le carnet, Julius avait déjà levé les yeux vers la porte et n'avait vu personne ; mais comment ne l'avait-il pas entendu approcher ? alors, instinctivement, regardant les pieds du jeune homme Julius vit qu'en guise de bottines il avait chaussé des caoutchoucs.

Lafcadio souriait d'un sourire qui n'avait rien d'hostile ; il semblait plutôt amusé, mais ironique ; il avait gardé sur la tête une casquette de voyage, mais, dés qu'il rencontra le regard de Julius, se découvrit et s'inclina cérémonieusement.

�� �