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terreur de l’autorité impériale, au-devant de son futur gendre ; il le trouva dans l’antichambre, se débarrassant de son carrick.

Le comte Cabarot avait fait une toilette de fiancé ; il avait pensé que la parure la plus soignée semblerait à la famille dans laquelle il s’introduisait une preuve d’égards ; comme il les savait fort bourgeois, il avait aussi étalé ses ordres et ses croix sur sa poitrine, dans le but de les éblouir quelque peu.

« Ma façon de m’introduire auprès de leur fille, s’était-il dit, est un peu vive ; maintenant que nous sommes entré au moyen d’un coup d’éclat, c’est d’une bonne politique que d’atténuer l’effet produit par des procédés convenables. »

Il mit tout à la fois en œuvre ce système de conduite aussitôt que la longue figure de M. Irnois se présenta à lui. Le train du corps penché en avant, la tête rejetée en arrière, les yeux, les joues, la bouche, tout souriant, les deux mains affectueusement tendues.

— Eh ! bonjour donc, monsieur ! s’écria-t-il ; permettez-moi l’indiscrétion de venir vous troubler si vite ! Je n’ai fait que vous entrevoir hier au château, et, je l’avoue j’avais le désir le plus vif de vous serrer la main ! Voulez-vous bien me conduire auprès de votre charmante famille ? Je brûle de lui être présenté.

— Monsieur, dit l’ancien fournisseur, vous pouvez me suivre si vous voulez. Madame Irnois, et vous, mesdemoiselles Maigrelut, voilà le comte Cabarot dont l’Empereur m’a parlé.

Le conseiller d’Etat salua plus bas qu’il n’avait fait pour le maître du logis, et en agitant sa main droite d’une