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NOTES III I

tance qu'elle a eue de 1914 à 1918, le mouvement commencé avec le règne d'Edouard VII, et qui n'est que le développe- ment naturel des tendances déjà ébauchées dans Swinburne, Oscar Wilde, Walter Pater, et qui triomphent maintenant avec l'espèce d'apothéose faite au moins victorien des écrivains de l'ère victorienne, au plus isolé, au plus méconnu, et peut-être au plus grand des précurseurs de la littérature anglaise contemporaine: Samuel Butler, l'auteur d'Erewhon. Et d'autre part, la traduction des Illuminations en anglais, et la faveur dont jouissent, dans les milieux les plus lettrés et les plus intellectuels, des représentants de l'art français tels que Cézanne, Debussy et Claudel, sont des faits assez significatifs.

The Anglo-French review, dont nous avons déjà parlé dans cette chronique des Lettres anglaises, peut compter à bon droit parmi les jeunes revues littéraires, car, dans sa partie littéraire, elle accueille les nouveaux poètes anglais les plus originaux et les plus « avancés ». N'est-elle pas en effet comme la descendante (avec modifications) à la fois du Yellow Book et du Mercure de France ?

Citons encore, bien qu'elle soit de fondation moins récente que celles dont nous venons de parler, la revue To-Day (« Aujourd'hui »). Le numéro d'octobre, que nous avons sous les yeux, contient une courte étude consacrée à la mémoire de Michael Field, (pseudonyme, comme on sait, de deux poétesses : Katherine Harris Bradley et Edith Cooper) ; un article de Alec Waugh sur Richard Aldington ; des souve- nirs de John F. Harris sur Rupert Brooke ; et les poèmes de James A. Mackereth, Edward Shanks, etc.

Nous avons déjà vu avec quel respect et quel empresse- ment ces groupes de jeunes poètes soUicitent et accueillent la collaboration de leurs maîtres et de leurs devanciers, et quelle importance ils attachent à la littérature française contemporaine. Parmi ces maîtres il en est un à qui ils doivent

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