552 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE
Sapées ! Oui, sapées, c'est le mot, je ne crains pas de le dire.
Mais je m'échauiïe, pardonnez 1 Je sens ces choses trop vivement.
Mon nom est paix, accord, conciliation, transaction, entente, bonne volonté réciproque.
LAD Y U. — C'est vrai. Pas un de ces passages délicats en France d'un régime à un autre
Auquel votre nom ne soit associé.
COUFONTAINE. — Vous parlez de mon père, Tous- saint Turelure ? C'était un bon serviteur de la France.
Oui, un homme mal jugé. Moi seul l'ai bien connu.
- — Mais venez, Sichel, je vois monsieur le Ministre
de Prusse qui nous fait signe.
LE PRINCE. — Fi ! Vilain petit représentant d'un vilain petit Etat. Il est venu sans que je l'invite.
Sortent COÛFONTAINE et SICHEL.
LADY U. — Eloignons-nous aussi. J'imagine que M. de Homodarmes et sa Psyché vont avoir fini leur petit tour de jardin.
Quelle scène étrange I
LE PRINCE. — Et quelle étrange fiUe 1
LADY U. — On ne se présente pas ainsi ! C'est le manque de vergogne juif. Et les parents ne voient rien à dire.
LE PRINCE. — Homodarmes cependant n'est pas riche.
LADY U. — Il est le filleul et un peu le neveu du pape. Epouser le pape ! Quel triomphe pour notre Sichel ?
LE PRINCE. — Elle a de bien beaux yeux.
LADY U. — Je vous défends absolimient d'en regarder d'autres que les miens.
�� �